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“Rues barbares” de Piero San Giorgio et Vol West

La planète est au bord de l’abîme. La mondialisation débridée et la globalisation qu’elle engendre nous précipitent dans une période d’accélération et de convergence de problèmes considérables.

Crises économiques, politiques et sociales, dérèglements climatiques, surpopulation, pénurie de pétrole et de matières premières, dettes colossales des Etats, périls alimentaires et sanitaires, l’effondrement de toute vie « normale » menace à tout instant.

Le chaos, temporaire ou de longue durée prendra le plus grand nombre d’entre nous au dépourvu, et la majorité de la population mondiale qui vit dans les villes, se retrouvera plongée dans un environnement de violence, sans pitié, piégée dans de véritables rues barbares livrées aux révoltes, aux guerres et à la famine.

La survie, en cas de crises majeures, est une préoccupation quotidienne pour Piero San Giorgio, auteur du bestseller « Survivre à l’effondrement économique », et Vol West, auteur du blog « Le Survivaliste ». Ils nous proposent dans ce livre de partager leur réflexion, leurs expériences et leur savoir-faire sur ce sujet.

Eau, nourriture, hygiène, défense, lien social… Comment se préparer aux conditions extrêmes d’un anéantissement de la « normalité ».

Vous saurez tout sur la mise en place d’une véritable Base Autonome Durable urbaine pour augmenter vos chances de survie ! Si vous ne lisez pas ce livre, nous ne donnons pas cher de votre peau de citadin ! Etes-vous prêts ? Attachez vos ceintures, enfilez votre gilet pare-balles, c’est parti !

Rues Barbares – Extrait 1 :

En 1950, 30 % de la population mondiale vivait en zone urbaine. Si rien ne vient contrarier l’évolution actuelle, cette proportion sera de 60% en 2030. La ville concentre aujourd’hui l’immense majorité des activités humaines : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture…

Les agglomérations de plus d’un million d’habitants étaient rares au début du XXe siècle. En 2012, on en compte 25 de plus de 10 millions de personnes. Elles sont situées pour la plupart dans les régions en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, où les zones métropolitaines se chevauchent pour former ces gigantesques réseaux urbains qui caractérisent les mégalopoles.

Les plus importantes se trouvent en Afrique de l’Ouest, en Chine et dans le nord de l’Inde, elles peuvent abriter plus de 50 millions d’habitants. En Europe, les plus grandes métropoles comprennent Londres – 13 millions d’habitants, la Ruhr (Cologne-Düsseldorf-Duisburg- Essen-Dortmund) – 12 millions, Paris – 11 millions, Moscou – 10 millions, Randstadt (Rotterdam-Utrecht-Den Haag-Amsterdam) – 7 millions, Milan – 6 millions, le Vlaamse Ruuit (Bruxelles-Louvain-Antwerp-Gent) – 5 millions, et enfin Madrid – 5 millions.

Ces agglomérations sont particulièrement dépendantes d’un système de flux complexe et sophistiqué. Elles sont dépendantes des réseaux routiers et de transports publics pour les déplacements et l’approvisionnement en biens de première nécessité comme la nourriture, les médicaments, les consommables ; mais également des réseaux de distribution d’eau, d’électricité, de gaz ; des réseaux d’évacuation des eaux usées et des déchets et de leur approvisionnement en carburant. Cette dépendance multiple, souvent appelée « progrès », est parfaitement tolérée car l’ensemble fonctionne bien la plupart du temps.

La « ville », ou environnement urbain, peut être décrite physiquement de façon extrêmement variée, de plus ou moins forte densité. La véritable définition des urbanistes pourtant ne correspond pas à une description de l’environnement géographique tel que l’on se l’imagine, mais au mode de vie de ses habitants. Celui-ci est alors totalement dépendant des infrastructures routières, des transports, et de la logistique ainsi que globalement de leur bonne gestion et exploitation. Le mode de vie urbain est donc en réalité aussi celui d’un grand nombre de gens qui croient pourtant vivre « à la campagne »… Comme le dit souvent le Survivaliste américain Ragnar Benson, « La survie rurale est une notion un peu nostalgique » car, après tout, vivre à la campagne n’est pas automatiquement synonyme d’indépendance, d’autonomie et de résilience…

 

Rues Barbares – Extrait 2 :

« Eh bien ! dansez maintenant. » Voilà comment se termine la fable de la Cigale et la Fourmi.

Cette célèbre fable exprime de manière imagée toute la différence entre les gens qui se préparent et les autres. Sans nous égarer dans le contexte culturel, politique et social de l’époque, il est pertinent de noter qu’à la lecture du récit, nous sommes invités à prendre parti soit pour la cigale, soit pour la fourmi. Certains ont un rapport au monde basé sur la prévoyance et trouveront la fourmi admirable. Ceux qui éprouvent de la sympathie pour la petite chanteuse sont sans doute plus souples, désinvoltes, laissant entrevoir un certain hédonisme dans leur manière de vivre.

Quel que soit notre penchant, il nous est rarement donné l’occasion d’aller au-delà de la caricature, et de voir l’organisation de la fourmi comme une démarche saine et adaptée aux cycles naturels de croissance et de récolte de la nourriture, puisque les villes où nous habitons les ignorent totalement ! Au final, nous sommes amenés à quelques conclusions sentimentales, et l’intransigeance moralisatrice de la fourmi donne à la cigale un certain charme bohême. Pourtant, il faut être très clair : à la fin, la cigale meurt !

On sent déjà poindre un reproche : « Mais alors, si un jour une famille avec des enfants qui meurent de faim vient frapper à ta porte pour demander de l’aide, tu fais quoi ? Tu les laisses mourir ? »

Cette question est bien évidement farfelue, mais surtout, elle expose un mode de pensée social, culturel et psychologique qui refuse de voir le pragmatisme d’une relation au monde basée sur la prévoyance et la responsabilisation de chaque individu, et qui s’obstine au contraire à rationaliser la dépendance, par la négation systématique des lois naturelles qui gouvernent le monde, et les réalités de l’univers. Enfin, il sera toujours plus simple d’accuser ceux qui auront été prévoyants, d’« homicide volontaire », ou de « non-assistance à personne en danger », que de réaliser que si nous étions tous prêt, au minimum, à gérer certaines tensions inhérentes à notre environnement, nous serions tous à même de ne pas en devenir les victimes impuissantes.

Voilà pour la nourriture, qu’en est-il maintenant de la propension de l’être humain à la violence, quand il est frustré par la faim et le froid ? Soyons très clairs : dans une situation de crise où la normalité serait dégradée, la survie du citadin dépendra principalement de ses capacités à assurer sa propre sécurité.

La défense peut se définir par un ensemble de réflexes biologiques, d’attitudes et de préparations physiques et psychologiques, de savoirs faire et de techniques mobilisés par l’être humain pour sa protection face à une attaque. L’instinct de survie y participe, de même que tout ce qui nous évite de devenir une proie !

Se défendre est tout à fait naturel, notre système immunitaire nous protège constamment d’agressions diverses. Sans entrer dans des considérations politiques, sociales, juridiques, professionnelles, culturelles ou même spirituelles, la protection est à la base de toute réaction organique. C’est l’épine de la rose, du hérisson, le camouflage du papillon en feuille-morte, les dents du chien. L’être humain a aussi dû apprendre à se protéger lui-même et ceux qu’il aime, contre tout danger de mort : animaux sauvages, intempéries, ennemis… En cas de crise grave et d’effondrement, ce besoin de sécurité deviendra un impératif.

Les sociétés modernes semblent cependant considérer l’autodéfense comme une aberration, une régression. À écouter le brouhaha de la pensée dominante, confronté à une situation violente, le citoyen serait conditionné, voire condamné à devenir une victime.

Dans un milieu urbain devenu rapidement soumis aux prédateurs, la défense personnelle devient une réalité incontournable. La protection de l’intégrité des personnes et des territoires n’a pas de recette générique, elle peut couvrir un vaste champ d’habitudes et de pratiques qui seront spécifiques, à chaque personne et à son clan. Ce qui peut sembler déroutant à première vue.

Avant d’opter pour une quelconque méthode de défense et de protection, ou une quelconque panoplie de matériel, il faut bien comprendre que se défendre, est avant tout une attitude mentale, un état d’esprit. Savoir se défendre, c’est savoir prendre une décision. Personne ne peut le faire à votre place ; il s’agit de vous, de votre conscience, de votre force d’affirmation, que beaucoup de bien-pensants et de dévots du politiquement correct aimeraient voir définitivement écrasée.

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